Krav Maga
-
La Préparation Physique : un Atout indispensable en krav maga !
- Par sylvaingiraud
- Le 09/08/2025
Vous vous demandez si la préparation physique est importante en Krav Maga ? La réponse est un grand oui ! Cette discipline exigeante ne se limite pas à apprendre des techniques de self-défense, elle nécessite aussi de travailler sur sa condition physique.
Mais rassurez-vous, pas besoin d'être un athlète pour commencer. Chacun progresse à son rythme, et le Krav Maga est accessible à tous, quel que soit votre niveau de forme physique.
Une pratique régulière vous permettra notamment de développer les aspects suivants :
Endurance et résistance : Les mouvements explosifs et les phases de combat rapproché améliorent votre endurance. Vous allez transpirer, mais c'est pour la bonne cause !
Puissance et vitesse : La préparation physique renforce la musculature, permettant d’exécuter des techniques plus efficaces, rapides et précises.
Force et équilibre : Un bas du corps puissant est essentiel pour absorber les impacts et maintenir l'équilibre. Cela vous permet de réagir efficacement face à un adversaire.
Prévention des blessures : Un corps bien entraîné et conditionné est plus résilient face aux chocs, aux chutes ou aux efforts intenses, réduisant ainsi le risque de blessures.
Confiance en soi : En vous préparant physiquement, vous développez non seulement votre force, mais aussi votre confiance. Savoir que vous êtes en forme vous donne un avantage psychologique.
La préparation physique est donc un pilier fondamental du Krav Maga. Elle vous permet de vous défendre efficacement tout en améliorant votre santé globale.
Alors, prêt à vous mettre en forme et à apprendre à vous défendre ?
Maya GIRAUD SANDERS, instructrice de krav maga
-
Pratiquez le shadow boxing !
- Par sylvaingiraud
- Le 08/08/2025
Vous souhaitez poursuivre vos entrainements de krav maga en solo pendant l’été et garder la forme en attendant la reprise ? Pensez au shadow boxing !
De quoi s’agit-il ? Le shadow boxing (que l’on pourrait traduire par « boxe avec son ombre » ou « boxe fantôme ») est une technique d'entraînement utilisée par les pratiquants de krav maga (et plus généralement par les boxeurs et les pratiquants d'arts martiaux) qui consiste à simuler un combat contre un adversaire invisible en effectuant les mouvements d’attaque et de défense, les déplacements et les esquives, sans partenaire ni équipement.
Excellent moyen d’améliorer la condition cardiovasculaire, la coordination, la vitesse et la puissance musculaire, cette pratique permet également, sans partenaire, de perfectionner les techniques de combat, de frappe et de déplacement, en se focalisant sur la forme et la précision.
En imaginant un adversaire, le pratiquant travaille sa concentration, sa réactivité et sa capacité à anticiper les attaques, ce qui est essentiel en situation réelle. C’est prouvé ! Les techniques de visualisation constituent un excellent exercice de préparation mentale.
Le shadow boxing aide ainsi à automatiser les mouvements, ce qui facilite leur exécution fluide et instinctive en situation de stress ou d’urgence.
En pratiquant seul, on peut aussi expérimenter et corriger les techniques en douceur, réduisant ainsi le risque de blessures lors de sparrings ou de combats réels.
En conclusion, le shadow boxing en krav maga est un outil d’entraînement polyvalent qui contribue à améliorer la technique, la condition physique et la préparation mentale du pratiquant. Il serait dommage de s’en priver !
Par Maya GIRAUD SANDERS, instructrice de Krav Maga
-
Retour de stage à Limonest
- Par sylvaingiraud
- Le 27/03/2025
Nous avons participé le 22 mars 2025 à un stage à Limonest, animé par Christopher BERTHAUD, Expert IKMF, et organisé par le club de Krav Maga ALSDD69, sur le thème: défense contre les agressions de rue et gestion de plusieurs attaquants.
Ce stage nous a permis d'aborder une situation complexe qui peut facilement se présenter dans le cas d'une agression de rue, et dans laquelle on se trouve bien souvent démuni, tant le stress est présent et les informations à analyser en quelques secondes sont nombreuses : que faire alors quand vous êtes manifestement à votre désavantage ? Quelques réflexes basiques peuvent faire la différence et vous permettre de vous en tirer en évitant les dommages irreversibles.
Règle N°1 - Evitez si possible la confrontation physique: nous n'êtes pas en position de force, les agresseurs ont peut-être des armes cachées... discutez, négociez, coopérez, fuyez... C'est votre meilleure chance.
Règle N°2 - Pensez au positionnement tactique: si les agresseurs sont alignés ou décalés, ils ne pourront pas vous atteindre simultanément. Mieux vaut traiter les attaques une par une.
Règle N°3 - Faîtes au mieux... : il n'y a pas de solution miracle, mais des issues plus ou moins favorables et des fenêtres d'action dans la plupart des situations, qu'il faut savoir saisir.Pour en savoir plus, n'hésitez pas à réserver votre cours et à venir vous entrainer avec nous.
Maya SANDERS
Instructrice, Auvergne Krav Maga -
Que penser de ça ?
- Par sylvaingiraud
- Le 19/03/2025
En tant qu’instructeurs de Krav Maga, nous ne cessons de mettre l’accent sur la prévention et l’anticipation, mais nous savons pour autant que cela n’est pas naturel pour beaucoup de personnes de réfléchir ainsi. Nous sommes habitués à notre confort et à notre sécurité, ils nous semblent acquis, et cela n’est pas négatif en soi car cela signifie que nous vivons en paix depuis longtemps, du moins dans nos contrées.
La logique est la même en cas d’agression violente, qu’il s’agisse d’une agression physique ou d’un traumatisme psychologique. Quiconque a vécu ce basculement soudain de sa réalité ne peut plus ressentir la douce illusion que les choses n’arrivent qu’ailleurs, et aux autres.
Nous avons appris à nous protéger et nous l’enseignons à ceux qui le souhaitent, mais nous ne vivons pas aux abois et dans la peur permanente que le ciel nous tombe sur la tête. Notre quotidien est tout à fait normal et équilibré. Nous avons des projets et profitons de la vie.
Sans céder à une panique agitée et irrationnelle ou faire le jeu des « marchands de peur », il est vrai que les temps sont incertains, alors n’hésitons pas à nous informer sur ce qu’il faut faire dans les situations de crise, soyons curieux, soyons pragmatiques. Ne soyons pas naïfs. Mieux vaut se préparer pour rien que d’être pris au dépourvu alors qu’il est trop tard. Au moment où la crise survient, quelle que soit sa nature, nous n’avons plus le temps de réfléchir. Gardons à l’esprit que les vendeurs de lunettes noires vendent aussi des lunettes roses, il y en a pour tous les goûts.
Par Maya SANDERS
Instructrice, Auvergne Krav Maga -
ANALYSE SITUATION D'AGRESSION - La nuit en centre-ville
- Par sylvaingiraud
- Le 10/01/2025
Par Maya SANDERS
Instructrice, Auvergne Krav MagaRevenons sur une situation d’agression de rue ultra-violente, qui s’est déroulée dans le centre de Clermont-Ferrand, dimanche 5 janvier au petit matin. Cette agression, très choquante, est cependant intéressante à analyser car elle présente une situation tristement banale de violence sexiste et permet de mettre en lumière l’un des aspects primordiaux du Krav Maga : l’aspect préventif.
L’aboutissement à une situation d’agression peut s’analyser avec le concept de la « ligne de temps », c’est-à-dire l’enchainement des faits dans le temps, qui ont conduit à la situation violente : par exemple, la personne se réveille, se prépare, sort de chez elle, emprunte tel itinéraire, tel moyen de transport, est dans un certain état d’esprit (attentive, préoccupée, fatiguée…), prend telle ou telle décision pendant son parcours, entre en relation ou non, etc… .
Dans le déroulé des évènements qui ont conduit à une agression, il y a une série d’actions et de prises de décisions, plus ou moins conscientes. Cela signifie donc qu’à plusieurs moments, une action ou une décision différente aurait peut-être permis d’éviter le pire. Dans l’immense majorité des cas, lorsque l’on analyse a posteriori une situation d’agression, on peut déceler une ou plusieurs « erreurs » commises préalablement.
Attention, il ne s’agit en aucun cas de culpabiliser les victimes en les rendant responsables de leur agression, mais simplement d’amener une prise de conscience du rôle que peut jouer notre comportement dans les évènements que nous rencontrons. Cela permet de ne pas être totalement soumis aux aléas du « pas de chance » et de travailler sur la part maîtrisable de notre vie, pour minimiser les risques et ne pas nous exposer inutilement. Et cette part s’appelle la prévention. Cela n’est pas miraculeux et ne nous préservera pas du tragique et toujours possible «mauvais endroit au mauvais moment », mais tout de même…
Rappelons également qu’il ne s’agit pas de devenir paranoïaque et d’être perpétuellement sur ses gardes et à l’affût du danger. Le système Krav Maga propose un code couleur pour définir les situations qui nécessitent plus ou moins de vigilance. Nous utilisons celui-ci dans nos cours :
- Code VERT : situation où il n’y a aucun danger, relaxation (je suis chez moi avec les portes verrouillées)
- Code JAUNE : situation de vigilance normale (je sors de chez moi, je suis attentif à mon environnement)
- Code ORANGE : situation anormale et potentiellement menaçante (quelque chose m’interpelle dans mon environnement)
- Code ROUGE : danger (je dois réagir : fuir, communiquer, combattre…)
Revenons sur notre situation d’agression : Deux étudiantes sortent de boite de nuit en centre-ville et se séparent de leur groupe d’amis pour aller rejoindre leur voiture. Elles sont prises à parti par trois hommes en voiture qui s’arrêtent à leur hauteur. L’une des jeunes femmes répond aux remarques insultantes qui leur sont adressées et s’ensuit une agression violente. L’un des hommes sort de la voiture et lui assène une énorme claque. La jeune femme se défend en retour et les autres hommes interviennent à leur tour, en passant à tabac les deux jeunes femmes qui s’en sortiront en mauvais état (commotions cérébrales, blessures ouverts). Malgré la présence de témoins, elles devront se rendre seules aux urgences, et porteront plainte par la suite, l’une d’elle ayant eu la présence d’esprit de prendre en photo la plaque d’immatriculation de la voiture de leurs agresseurs.
Ces jeunes femmes ont de la ressource et ne se sont pas laissées faire, mais malheureusement il est vraisemblable que la violence de leurs agresseurs les a prises au dépourvu et elles n’étaient pas en situation de force face à trois hommes.
La pratique du krav maga aurait-elle pu les amener à prendre le dessus au moment de l’agression ? Cela n’est pas certain mais probablement que leurs réflexes auraient pu être différents (notamment, lors du premier coup, la défense sur gifle suivie d’une contre-attaque étant une technique basique du krav facile à utiliser).
Mais la vraie question ici est la suivante : la pratique du krav maga aurait-elle pu modifier leur comportement et l’enchainement de leurs prises de décisions dans la ligne du temps, pour éviter de se retrouver au final dans cette situation de danger ? Probablement.
Explications :
1) Ces jeunes femmes ont parfaitement de droit de sortir la nuit dans les rues et de mettre de jolies tenues féminines. C’est indiscutable. Sont-elles en sécurité quand elles le font ? La réponse est non. Nous pouvons convenir que cela est malheureux, mais c’est ainsi. Le minimum, lorsque nous décidons de nous mettre dans une situation dangereuse, est d’avoir conscience du danger (pour reprendre le code couleur, cette situation est codée ORANGE, il fait nuit, il s’agit de deux jeunes femmes, probablement apprêtées, le degré de vigilance doit être élevé).
2) Ces jeunes femmes étaient initialement dans un groupe d’amis. Elles se sont séparées de ce groupe pour rejoindre leur voiture. Je ne saurais trop vous conseiller, notamment si vous êtes une femme et même si vous êtes à deux, voire trois copines, de ne jamais vous séparer de votre groupe, après une soirée. Vous y êtes bien plus en sécurité, soit en raison du nombre de personnes, soit du fait de la présence d’hommes à vos côtés. Messieurs, soyez vigilants, vous devez raccompagner les femmes jusqu’à leurs voitures. Mesdames, cela n’est pas du sexisme, c’est une attitude consciente et responsable. Et il est également possible d’embarquer et de déposer ensuite les accompagnants auprès de leur propre voiture. Dans ce type de sorties nocturnes, prévoir la logistique du retour avant le départ n’est pas un luxe, il en va de votre sécurité. Que vous le vouliez ou non, les rues de centre-ville la nuit ne sont pas safe !
3) L’agression ne prévient pas. Si vous vous exposez, prévoyez au moins de quoi vous défendre en cas de problème. Une bombe lacrymo dans un sac (en gel plutôt qu'en gaz, préférable en cas de vent) ne prend pas beaucoup de place. Dès le moment où ces hommes sont entrés en contact avec les jeunes femmes, la situation est passée en code ROUGE. La main est dans le sac, sur la bombe lacrymo, prête à être utilisée.
4) Ne répondez jamais à la provocation verbale ou aux insultes. L’agresseur, surtout en groupe, ne voudra pas perdre la face et n’attend aussi parfois qu’un prétexte pour passer à l’acte et déchainer sa violence. Poursuivez votre route, et saisissez la première opportunité pour vous mettre en sécurité (commerce, café sur votre route…). Même si vous faîtes du krav maga !
5) Dans cette triste histoire, il y avait apparemment des témoins de la scène. « Autour des jeunes femmes meurtries et sidérées, un groupe de fêtards alcoolisés et d’autres témoins de la scène. "Ce qui me répugne, c’est que personne n’a rien fait" ». C’est affligeant, mais dans ce type de situation, partez du principe qu’il ne faut compter que sur soi-même. Prenez vos précautions comme si vous étiez totalement seule, et ne comptez pas sur l’intervention des tiers. Les chevaliers et leurs destriers se font rares de nos jours et les gens ne veulent pas avoir de problèmes.
Voici donc quelques éléments de précaution qui auraient pu être mis en œuvre de manière préventive, et qui auraient peut-être pu modifier l’issue de cette situation, si des décisions différentes avaient été prises. Il ne faut pas se culpabiliser en tant que victime, en se disant qu’on aurait dû agir différemment. Ce qui est fait est fait et votre niveau de conscience du moment ne vous permettait pas d’agir autrement.
Les seuls coupables sont les agresseurs. Mais il est possible de tirer des leçons de ces situations et de se responsabiliser pour prendre en charge sa propre sécurité à l’avenir… et miser davantage sur l’aspect préventif, pour éviter d’avoir à mettre en œuvre des techniques de défense physiques et comportant forcément elles aussi une part importante de risque et d’incertitude.
A méditer.
Voici ci-dessous l'article qui rapporte les détails supplémentaires sur cette agression: Victimes d'une violente agression dans la rue, à Clermont-Ferrand, deux jeunes femmes témoignent - La Montagne